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“chwwwchch..
chhwwaa..
wwhwwaa..achtiveeee…”
Ralato en eu un vertige. Il s’appuya contre le mur le temps de se laisser reprendre ses esprits.
Son corps se remettait trop lentement et son esprit bloqué n’arrivait pas à se concentrer assez longtemps. Il venait pourtant d’entendre comme des voix chuchotées se répondant en écho dans le crépuscule de ce long couloir conduisant au bureau paternel.
Une illusion? Cela semblait si proche pourtant…
Probablement, sa faculté d’entendre les pensées était-elle en train de lui revenir, même si la sensation était d’ordinaire toute autre..
La crise passait, il se redressa, tira sur son costume et repris sa marche le long du tapis décoré aux armoiries familiales, en direction de la seule pièce d’importance dans cette aile du château. Une porte en imposant chêne massif orné de l’incontournable cerf aux cornes ciselées sur son bouclier gardait l’entrée du lieu.
Lorsqu’il était enfant, avec son frère, ils avaient appris à demander audience à leur père dans les moments particuliers ou les crises graves. Mais la règle était stricte: on ne devait pas déranger le maître de ces lieux sans être invité ou avoir une raison d’importance!
Fabio avait pu, très jeune, exercer ses premiers talents de Mental devant cette porte: il pouvait savoir exactement à quel moment frapper pour être accueilli avec chaleur quelle que soit la raison de sa venue. C’était à force de succès de ce genre que Mme Ouli, leur mère, avait conçu des soupçons quand aux capacités des deux garçons.
Il souleva l’anneau et toqua. Les battements sourds résonnèrent puis le silence revînt.
Impossible de savoir si le bureau n’était pas même vide! Sans ses pouvoirs, un Mental n’est rien..
Ralato allait re-toquer lorsqu’une voix se fit entendre.
“Entrez!”
Tournant la poignée, il pénétra dans la pièce.
L’odeur du bois, des tapis et au-dessus de tout cela, celle de la croûte des dizaines de portraits de familles peints à l’huile emplissants les murs, lui fit resurgir des souvenirs en masse!
Telle fois Ralato et Fabio se faisaient sévèrement réprimander pour avoir cassé une clôture en poursuivant une chèvre, telle autre, Fabio recevait les félicitations de son père pour avoir récité d’une traite un poème ancien estampillé par l’arrière grand oncle.
Le jeune homme progressa sur un autre immense tapis où l’omniprésent cerf toisait tout visiteur.
Si l’on peut dire que le Blason des Ouli Ă©tait Ă©videment prĂ©sent dans toute la demeure, cela frĂ´lait la paranoĂŻa dans le bureau du chef de famille! On le trouvait partout: trĂ´nant au dessus de la cheminĂ©e comme sur les angles de la table de travail en marbre, en statuette de cristal comme tissĂ© dans l’épaisseur du tapis sur lequel Ralato s’arrĂŞta, Ă quelques pas de son père.
Derrière le bureau, sur la cheminée était gravée la devise familiale dominant tout: “De notre sang a fleuri cette terre!”
Il attendit.
Inutile d’engager une quelconque conversation: on n’interpelait jamais Mr Ouli, Duc de son titre remis à ses ancêtres par les Rois de MaterOne, on devait attendre qu’il vous donne audience..
Plutôt mince et élancé, le visage allongé et plus fatigué que dans ses derniers souvenirs, le Duc portait sévèrement sa petite moustache brune taillée, de la même couleur que ses cheveux, même si une calvitie les avait relégués depuis longtemps en arrière du crâne. De petites taches blanches aux racines indiquait qu’il continuait de se teindre jusqu’aux sourcils pour conserver cette valeur héréditaire.
Ralato lui-même avait les cheveux bruns luisants, comme toutes les têtes de militaires, politiciens ou hauts fonctionnaires dépeintes sur les multiples toiles.
Oui, le “Brun Ouli”, comme on disait.. D’où la surprise de la naissance d’un Fabio blond comme les blés.
Le soleil distillait ses derniers rayons au travers de la porte-fenêtre donnant sur le parc du château. Cela donnait un air fantomatique à ce lieu, étirant les ombres de manière presque caricaturale lorsque tout baignait dans une couleur orange tirant vers le rouge..
Alors que son père griffonnait toujours l’épaisse liasse d’un document anonyme, le jeune homme soupira le plus doucement possible, prenant son mal en patience. La voix du Duc perça alors le silence:
“Alors Ralato, on ne sait plus attendre silencieusement comme auparavant?!”
Production: Podshows
Ecriture & RĂ©alisation: Raoolito, Icaryon
Narration: Istria
Acteur:
- Icaryon (duc Ouli)
- Raoulito (voix bizarres, Ralato)
Montage: Raoolito
Il a reçu une très bonne Ă©ducation Ă mon avis. Je trouve que l’histoire fait un peu peur. Mais c’est assez fascinant. L’auteur a du travailler très dur pour arriver Ă cette histoire. En plus, je pense que c’est un peu diffĂ©rend des histoires qui ne disent rien qu’on entend tous les jours.
Merci beaucoup Patricia. En effet Ralato et Fabio sont d’origine sociale assez aisĂ©e, et ce n’est pas anodin come vous le dĂ©couvrirez dans la suite de ce chapitre.
Quand Ă l’histoire nous tenotns de nous amĂ©liorer en permanence 🙂
Encore merci pour votre retour, toute l’Ă©quipe en raffole.