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Les combats faisaient rage à bord du transporteur n°2. De nombreuses coursives étaient encombrées de caisses de frets, de lits démontées et autres véhicules de débarquements renversés en barricades de fortune. Les combattants du vaisseaux montraient une résistance héroïque, bien plus violente et difficile que celle attendue par les pirates!
Cette fois ils avaient en face d’eux des hommes et des femmes qui venaient de s’arracher volontairement Ă leur monde, aucune chance de retour ne leur serait offerte et seule la pure volontĂ© motivait ces ExodĂ©s: avancer, coĂ»te que coĂ»te, et se battre pour l’avenir, quitte Ă en perdre la vie, mais ne plus jamais ĂŞtre dominĂ© sous le joug de qui ou quoi que ce soit!   Â
Presque tous les civils s’Ă©taient joints aux batailles avec des armes parfois dĂ©risoires: des couteaux, des barres de fer, tout ce qui pouvait frapper, entailler ou blesser. Les lignes des pirates, au dĂ©but en progression, reculaient dĂ©sormais devant l’Ă©nergie et la dĂ©termination des combattants du Transporteur!
Le Baron Basavetch s’était joint aux barricades, il avait choisi volontairement la plus importante, celle qui affrontait des envahisseurs armés de canons de 20mn déchiquetants ses hommes à la moindre blessure!
Dans une offensive désespérée mais courageuse, il avait réussi à s’en emparer d’un, puis sous la mitraille, affrontait un groupe de pirates au corps à corps, embrochant ses ennemis de son fleuret, suivi de ses soldats les plus déterminés qui massacraient les survivants.
C’Ă©tait une lutte Ă mort.
Les retours de la bataille obligèrent une intensification des moyens engagĂ©s par les pirates. Les derniers vaisseaux autour du Transporteur dĂ©ployèrent leurs passerelles d’abordages, et de nouveaux envahisseurs partirent Ă l’assaut du vaisseau gĂ©ant, prenant Ă revers les dĂ©fenseurs et les obligeant Ă nouveau au recul.
Basavetch, du sang sur les mains se démenait comme un beau diable: taillant, coupant, blessant sans aucune pitié autour de lui. Venant à bout de son dernier ennemi, il inspira profondément, puis leva le regard vers les combats autour de sa barricade. Déjà un groupe d’Exodés attaquait l’autre coté de la ligne pirate, tandis que d’autres faisaient avancer les barricades, verrouillant le terrain déjà regagné.
Il grimaça.. Une blessure au flanc le lançait régulièrement mais il n’avait pas le temps ni le droit de s’arrêter. L’état de sa chemise ensanglantée ne pouvait pourtant pas tromper un regard extérieur, alors pour ne pas donner de signe de faiblesse à ses troupes, il enfila un gilet pare-balle , et, crispant les dents sous la douleur, il le serra suffisamment pour qu’il maintienne la blessure aussi fermée et discrète que possible.
C’est Ă ce moment qu’une explosion projeta plusieurs de ses hommes au loin. Son gilet lui sauva la mise. Encore sous l’engourdissement du choc, il tenta de se relever..
Une main géante lui prit le col, et le Baron reçut contre sa mâchoire quelque chose qu’il pensa être un coup de marteau le projetant à plusieurs mètres.
Tentant que recouvrer ses esprits, il entendit des pas lourds et ressentit plus qu’il ne perçut une voix terrible “ Je suis le Sénéchal Petrovach, rendez-vous où je n’aurais aucune pitié !! “
A bord du croiseur de combat du Sénéchal, un minimum d’hommes étaient restés à leurs postes, faisant fonctionner la synchronisation et les routines des systèmes. Il fallait rester vigilant pour maintenir les passerelles d’abordages en place, et même si un vaisseau en Transition ne bouge pas trop, quand les combats en salle des machines auraient lieu, tout pouvait arriver.
Soudain le vaisseau entier fut secoué sans aucune raison. Des systèmes surchauffèrent et explosèrent dans une gerbe d’étincelle, de très nombreux voyants se mirent au rouge puis..
Puis plus rien, juste le signal d’alerte.
Les opĂ©rateurs, firent rapidement un bilan gĂ©nĂ©ral de l’Ă©tat du vaisseau, cherchant la raison de ce choc si violent, et devant les rĂ©sultats obtenus, il dĂ©cidèrent de brancher les camĂ©ras extĂ©rieures.
Et ce qu’ils virent les laissa sans voix.
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