Red Universe: T1 Chapitre 13 Episode 14

Soutenez Red Universe: Faites un don ou baladez-vous dans notre boutique 🙂

TĂ©lĂ©charger l’Ă©pisode Mp3⎮⎮Torrent⎮⎮S’abonner

Ralato s’arrêta à un petit mètre du vieil homme, celui-ci ne le quittait pas du regard, une expression un peu trop malicieuse dépeinte sur son visage ayant traversé tant d’années.

“ Je ne ressens plus le truc bizarre de tout Ă  l’heure, oĂą est-ce passĂ© ? Ça sent mauvais tout ça. ” Les autres souriants continuaient de reculer, s’éloignant du vieux chef et du Lieutenant. Il ne percevait rien dans l’esprit de l’ancĂŞtre, probablement sous Boramol comme les autres. Qu’en Ă©tait-il des assistants ou des comptables ? “A TERRE !!” Lui hurla Stuffy : Ă  peine sa joue plaquĂ©e contre le sol en ciment, il sentit une des tables frĂ´ler le sommet de son crâne, emportant le vieux bonhomme pour aller s’écraser contre le mur d’en face ! D’un bon sur le cĂ´tĂ©, le Mental se repositionna, dĂ©couvrant, abasourdi un souriant Ă©norme qui sortait de l’ombre, un gĂ©ant de plus de deux mètres se dirigeant vers lui ! Sa masse Ă©tait telle qu’il faisait vibrer le sol Ă  chacun de ses pas. Son costume Ă©tait tendu Ă  l’extrĂŞme aux coutures et on se demandait si sa cravate ne l’étranglait pas ! Il Ă©tait chauve, les joues rondes, de petits yeux visiblement amusĂ©s perçaient sous plusieurs couches de graisses, mais le plus Ă©trange Ă©tait ce symbole de l’alphabet souriant peint sur sa bouche, comme pour y sceller quelque chose. Le monstre prit une chaise et la lui jeta comme si ce n’Ă©tait qu’un galet sur une plage ! Ralato l’évita encore et dĂ©cida d’une contre-attaque mentale : contre un type de cette carrure, c’Ă©tait le seul choix possible. Se concentrant, il projeta une onde de pleine puissance, mais Ă  son immense surprise, l’autre ne recula que de quelques centimètres ! Plissant alors les couches de gras autour de ses paupières, le gĂ©ant sembla gonfler encore plus sous un afflux de sang vers la tĂŞte, et d’un coup il relâcha la pression, Ă©carquillant les yeux tel un possĂ©dĂ© ! Une projection de force Ă©gale, sinon plus puissante encore que la sienne, s’abattit sur l’esprit de Ralato qui tomba Ă  genoux sous l’impact. Etonnamment, il put ouvrir les yeux sans sĂ©quelle apparente, Ă©tait-ce tout ?

“ Heureusement que j’étais là pour protéger nos barrières ! Mais où avais-tu donc la tête ? Ce type a échappé à nos scans passifs, n’est pas sous Boramol et peut lever des barrières psychiques : C’EST UN MENTAL LUI AUSSI ! ” Il avait devant lui un de ces Mentaux sauvages non repérés par le Ministère, cela arrivait bien sûr, ces gens développaient alors durant leur vie un pouvoir faible, quand ils ne le craignaient tout simplement pas. Pourtant celui-ci était visiblement bien entrainé, alors qui avait pu le former ? L’autre sembla quelque peu déçu par la résistance de sa proie, il décida donc de reprendre le corps à corps, non sans récupérer au passage une chaise qu’il brisa en deux, ne conservant qu’une partie des pieds dans chaque main.

Ralato reculait, laissant autant d’espace que possible entre eux, alors que l’autre avançait,  visiblement de plus en plus excitĂ© Ă  l’idĂ©e d’en finir ! Au fond, les autres souriants avaient ouvert la porte mĂ©tallique et s’étaient engouffrĂ©s dans ce qui ressemblait plus Ă  un sas qu’à un passage ordinaire, le laissant ouvert pour permettre au gĂ©ant de s’enfuir.  Il jeta un des pieds de la chaise sur Ralato, l’obligeant Ă  s’abriter de cĂ´tĂ© oĂą le gĂ©ant put l’accueillir, bien trop vif, d’un grand coup l’écrasant contre les marches de l’escalier. La violence du choc Ă©tait inouĂŻe : complètement sonnĂ©, il voyait des mouches noires passer devant ses yeux. Mais qu’est ce que c’Ă©tait que ce type ?! DĂ©jĂ , celui-ci rougissait, gonflant de nouveau son visage, se prĂ©parant Ă  lancer une nouvelle attaque !

“NON, PAS CETTE FOIS !!” Et à la limite de l’explosion, Stuffy projeta une onde vers le souriant alors que le monstre venait, prêt à frapper de nouveau, de baisser un court instant ses défenses ! Il reçut le coup de plein fouet et recula de plusieurs pas, manquant de tomber à la renverse; il s’appuya sans ménagement sur une table qui se cassa mais, malgré toute logique, il put reprendre son équilibre. C’était absolument insensé que quiconque puisse supporter ce genre de scan actif sans, au moins, tomber quelques secondes inconscient, et Ralato était un des plus redoutables praticiens Mental de sa génération, sans même compter les forces de Stuffy !

 

Le gĂ©ant secoua la tĂŞte, retrouva l’équilibre, monta ses barrières psychiques et, pointant un regard noir sur le Lieutenant, reprit sa marche vers lui… puis stoppa : on entendait au-dessus les bruits de bottes du groupe d’intervention sur les planchers et quelques tirs d’armes automatiques percer plus ou moins loin. Les deux adversaires savaient que ces hommes Ă©tait des agents bien armĂ©s et rompus aux techniques Mentales. Le gĂ©ant souriant regarda une dernière fois Ralato, soufflant d’un coup sec tel un taureau renonçant au combat, et fit demi-tour, s’engouffrant dans le sas en refermant la lourde porte derrière lui. DĂ©jĂ  les soldats dĂ©valaient les escaliers, armes au point, sĂ©curisant la zone autour de leur chef, prenant position sur les cĂ´tĂ©s du sas ; on l’aida Ă  se relever, l’évacuant vers la sortie. Dans la salle supĂ©rieure, au milieu des nattes vides de leurs occupants, Ralato put se ressaisir et tenir seul sur ses deux jambes. Stuffy en profita pour faire le point : “ On l’a Ă©chappĂ© belle. Cette histoire est proprement hallucinante : du Boramol, un gĂ©ant Mental sous stĂ©roĂŻdes, le sacrifice d’un des chefs des Quatre bambous divins

  • C’est Ă©vident, tout cela Ă©tait un piège ! Avec un unique objectif.
  • Toi ? Tu affabules, lĂ  ! Qu’est-ce qu’une Triade Souriante irait faire d’un agent des Affaires Mentales ? D’autant qu’ils semblent avoir dĂ©jĂ  une certaine pratique des Mentaux !
  • Je ne sais pas, peut-ĂŞtre que..”

Le sol se mit alors Ă  frĂ©mir, comme si le bâtiment ronronnait ou grognait en son intĂ©rieur tel un chien mal Ă©veillĂ©. Un bruit sourd lointain s’élevait des entrailles de la bâtisse, montant rĂ©gulièrement en intensitĂ©. Un signal psychique d’évacuation immĂ©diate saisit tous les hommes du commando, et Ralato, comme les autres, escalada quatre Ă  quatre les multiples marches de chaque Ă©tage, laissant sur place les pauvres hères complètement shootĂ©s qui se traĂ®naient au sol ou les filles en larmes, dans leurs coins sombres. Le grondement devenait hurlement, les vibrations du bâtiment devenaient ondulations, les murs se lĂ©zardaient, les tentures tombaient au sol, certaines s’enflammaient au contact des petites bougies dĂ©coratives. Dernier escalier, le bas relief en forme de dragon se dĂ©crocha et se brisa sur les tĂŞtes de Ralato et de ses hommes. Heureusement, le plâtre poreux Ă©tait lĂ©ger, mais ils perdirent de prĂ©cieuses secondes ! Ralato hurlait pour presser toute son Ă©quipe Ă  sortir, pourtant, au milieu de cette panique, il ne pouvait s’empĂŞcher de parler Ă  Stuffy : “ CE SON, TU LE RECONNAIS ?! COMMENT ONT-ILS REUSSI CE COUP-LĂ€ ?! ” Courant Ă  l’extĂ©rieur, s’éloignant le plus possible de l’enfer qui se refermait sur la Maison des Jouissances, Ralato et ceux ayant put s’enfuir Ă  temps virent le bâtiment en flamme s’effondrer sur lui-mĂŞme, imploser, pour laisser jaillir, dans un ultime hurlement suraigu de ses turbines au Lithium, un petit croiseur spatial dĂ©collant Ă  la verticale ! S’Ă©lançant pour disparaĂ®tre dans les nuages de pluie, l’engin brĂ»la les ruines de la bâtisse ; il emportait dans son sillage les restes des murs, des dĂ©corations, les clients ou les filles retardataires, qui retombèrent en s’écrasant sur les toits de tout le quartier, mĂŞlant leur sang aux flaques d’eau ruisselant sur le bitume. Le son des moteurs sifflait encore dans ses oreilles, alors qu’il donnait les premiers ordres, envoyait les premières demandes de renfort.

“ Ils voulaient m’emmener avec eux lĂ -dedans, ils voulaient me refaire le coup du kidnapping ! Le type d’en bas aurait pu me dĂ©gommer avec une arme, mais il voulait me capturer vivant ! Tu crois toujours que ce ne sont pas des Mutualistes, maintenant ?

  • Ca y ressemble, oui. Mais ce n’est pas eux, j’en mettrai ma main Ă  couper.
  • Tu t’en fous, tu n’en as pas. C’est moi qu’ils voulaient. C’était un piège du dĂ©but Ă  la fin : ils savaient que je viendrais, et ils connaissaient la stratĂ©gie que j’allais employer ! Il y a des traĂ®tres parmi nos forces !
  • Je n’ai pas eu besoin de traĂ®tre pour te capturer, tu es bien plus prĂ©visible que tu ne le crois. Mais je suis d’accord sur un point : c’était toi qu’ils voulaient. Ils t’ont laissĂ© les approcher jusque devant l’entrĂ©e d’un vaisseau spatial, cachĂ© Ă  l’intĂ©rieur mĂŞme du quartier des Souriants, n’hĂ©sitant pas Ă  sacrifier qui ou quoi que ce soit pour cela.”

MalgrĂ© leur expĂ©rience des affaires les plus tortueuses, les deux hommes restaient encore sous le choc : les Triades n’étaient pas connues pour leurs agissements irraisonnĂ©s. Ils sentaient qu’ils venaient de mettre le doigt sur quelque chose de vraiment très important. “ Je ne crois pas que la chasse en orbite de MaterOne pourra les stopper, ils sont bien trop malins pour cela ” Stuffy analysait mĂ©caniquement, presque comme l’aurait fait Ralato, et il ajouta: “ Quand des souriants sont en vadrouille et veulent se rĂ©fugier quelque part, ils vont vers les leurs. Et dans l’espace, le nid des Souriants, c’est…

  • Les mines de Talbot ” Conclut Ă  haute voix un Ralato amer, le regard perdu dans les profondeurs des nuages rĂ©flĂ©chissant les lumières de la Capitale.

La première manche était close : place à la seconde.

Soutenez Reduniverse.fr

Prod: PodShows

RĂ©a: Raoolito

Relecture: Icaryon, Andropovitch, Arthur R, Coupie, Quentinus15

Narration: Quentinus15

Acteurs:

Luciole (Stuffy)

Raoolito (ralato)

Compo: Ian

Montage: Andropovitch

Tags: , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , ,

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

*

Top